La grossesse, la maternité, être mère, tant d’événements qui induisent du changement pour une femme. Sans compter les hormones qui font faire un joyeux yoyo aux sentiments.
Pour moi la grossesse, c’est un état à part, un moment que j’aime ou presque si on enlève les trois mois de nausées. Pourtant à ce jour, je me souviens avec nostalgie de ces moments. La lecture du test positif, cette joie, l’envie de le crier à la terre entière mais en même temps envie de garder ce secret entre nous deux. Et puis les mois qui passent. Pour une première grossesse, c’est la découverte. Pour la seconde, l’envie de profiter à fond de cette période entre parenthèse, espérer que le temps s’arrête et pourtant ça passe encore plus vite que pour la première grossesse. Et presque 8 mois plus tard, être toujours nostalgique de ces moments, de ces coups dans le ventre, ne jamais être seule, de porter la vie.
Puis la naissance, moment difficile de la mise au monde et pourtant cette onde de bonheur qui nous envahit dans la seconde qui suit. Ce sentiment incroyable, indescriptible tellement il est fort et intense. Pour ma deuxième grossesse, bébé est arrivé très vite, un accouchement sans péridurale, exténuant, douloureux (on va pas se mentir) et pourtant je serai prête à recommencer afin de revivre ce moment de la rencontre. Vous savez celui où on trouve ce bébé si beau, si parfait, celui que l’on s’était imaginé depuis des mois.
Doit on parler des hormones de l’après accouchement ? vous savez celles qui vous font pleurer dés que vous regardez votre bébé. Celles aussi qui vous attristent de ne plus être enceinte mais en même temps tellement heureuse d’avoir votre bébé dans vos bras. La jeune maman a des sentiments un peu ambivalents. Je ne parle même pas du moment de la rencontre entre frères et sœurs. Des moments qui restent gravés dans votre cœur de maman.
Je suis à plus de 8 mois de tout cela et pourtant j’ai parfois l’envie de revivre tout cela, ce petit être tout chaud contre moi, les siestes sur Maman, son regard qui croise le mien. Mes juste ces moments là, car les pleurs, les bobos, les virus, les nuits chaotiques je m’en passerai vraiment. Envie de retrouver ce petit bébé, le temps passe si vite et pourtant je suis tellement fière de lui et de tout ses progrès, ces échanges que l’on a maintenant, ce petit air coquin qui s’affirme.
Difficile ambivalence des sentiments, mais en même temps la certitude que nous sommes au « complet ». L’envie aussi de passer à autre chose, passer du temps avec eux, voyager ensemble, construire nos/leurs souvenirs.