Cet article j’ai voulu l’écrire des dizaines de fois, et puis le temps m’a manqué… alors il risque d’être un peu long, les rebondissements ne seront pas au niveau d’un bon livre mais tant pis au moins vous n’aurez pas à attendre le prochain tome. Il se peut aussi qu’il soit un peu décousu car des choses à vous dire et puis maintenant le recul face à tout cela.
Il y a 2 ans, il aurait pu être un article à la quête de parents vivants la même chose que nous.
En effet le 13 février 2016 je mettais fin à l’allaitement maternel de mon fils, 18 mois c’est déjà pas si mal, quand on sait que rien n’est fait pour que les femmes poursuivent leur allaitement maternel. Des nuits difficiles, la sortie de l’hiver, le quotidien à gérer ont fait que la fatigue s’est accumulée, et celles qui ont choisies l’allaitement maternel vous savez aussi que cela augmente la fatigue. Pour autant c’était une belle et grande parenthèse et forcément toujours un pincement au cœur quand ça s’arrête et quand on sait que l’on aura plus l’occasion de le revivre. Ce choix a été unilatéral et notre poupon a su nous faire savoir son mécontentement. Dès lors où j’ai arrêté l’allaitement au sein, il n’a plus jamais voulu prendre du lait maternel ou non a biberon. Le lait est tout de même très présent dans l’alimentation d’un bébé et quand votre enfant refuse tout ce qui s’y rapporte ça se complique, il n’a jamais été très yaourt ou fromage … il y a bien des alternatives mais en matière de boisson la seule chose qu’il acceptait était l’eau !
Alors à ce moment là vous faites un peu comme vous pouvez, avec ce qu’il veut bien manger, vous privilégiez les purées, rajoutez fromage râpé quand c’est possible, faites de belles tartines de beurre, et surtout compenser ce manque par d’autres aliments, etc …. Nous avions la chance d’avoir un pédiatre pas trop alarmant et de toute façon nous avions bien appris avec la plus grande que les repas ne devaient pas être source de conflit, au final c’est toujours les parents qui perdent tôt ou tard. La seule consigne que le pédiatre m’avait donné c’est de privilégiez les huiles type colza qui sont importantes dans le développement.
Avec le recul, si des parents passent par là en ayant tapé : « mon enfant ne veut pas de lait » , j’ai envie de vous dire, pas de panique, de nombreux aliments pourront pallier au manque de lait.
A 4 ans il ne veut toujours pas de lait, mais il peut vous manger 5 yaourts d’affilés à un repas puis plus rien pendant 15j. Alors je me dis que la nature est certainement bien faite, qu’un enfant a encore la capacité à écouter son corps et ses besoins… chose que l’on ne sait surement plus faire nous adulte.
C’est tout ?
Non, non notre expérience de parents ne s’arrête pas là, c’est trop facile juste sans lait ! Nous ne sommes pas des petits joueurs ici ! Ce petit fripon a décidé ensuite quelques mois plus tard qu’il ne mangerait plus de viande ou poisson. Vous dire comment s’est arrivé ? je ne sais pas, ça s’est installé progressivement. Chez nous on ne force pas nos enfants à terminer leurs assiettes, on a eu des phases appétit de moineaux avec la plus grande et on veut que les repas restent un moment positif et surtout pas de conflit comme mentionné plus haut. Les repas sont devenus compliqués et difficile quand toi la maman tu essayes de cuisiner avec amour et que tu sais d’avance que l’assiette ne sera pas terminée.
On a tenté de faire la cuisine ensemble pour susciter l’envie de gouter le plat ensuite mais en vain.
J’ai parfois caché la viande avec les légumes, etc … mais vous connaissez l’enfant qui détecte l’arnaque à des kilomètres !?!
Cependant j’ai toujours fait en sorte de mettre dans son assiette un petit morceau de viande, de jambon, de poisson … en lui disant, si jamais tu veux en manger je t’en mets un morceau.
Cet enfant ce n’est pas qu’il n’aimait pas c’est qu’il n’en voulait pas, la raison on l’ignore. Mais faites lui un croque monsieur avec du jambon, ou un hamburger maison et il le mange (sauf qu’en terme de nutrition tous les jours c’est pas terrible) !! oui ça a de quoi faire perdre patience aux parents surtout que nous ne sommes pas particulièrement adeptes de la street food avec nos enfants. Mais le fait de « cacher » a surement jouer un rôle.
Puis en février dernier nous sommes partis au ski, le samedi de notre arrivé, en attendant de pouvoir réceptionner notre location, nous sommes allés manger dans un petit restaurant tout mignon où le concept était des tartines. Dans la sienne il y avait du jambon … vous y croyez vous qu’à partir de ce moment là il a remangé de la viande ? Quel a été le déclic ? l’air de la montagne ? la faim ? on ne sait pas.
Alors aujourd’hui, on avance toujours avec des pincettes, on se dit que du jour au lendemain tout peut rebasculer, il y a des jours où il n’en veut pas, on ne s’affole pas pour autant, de toute façon il n’y a pas de solution à part que cela vienne de lui même.
Une petite chose qui fonctionne bien c’est l’apéro, c’est le moment parfait pour proposer les aliments difficiles sous une autre forme.
Donc je voudrai rassurer les parents qui sont peut-être dans ses phases et qui n’en voit pas le bout. Il faut impérativement se détacher de tout ça, essayer de garder le repas comme un moment positif et agréable. Et puis un jour viendra où tout rentrera dans l’ordre ou presque, le poisson est toujours un aliment tabou ici.
A l’inverse il y a des enfants qui ne veulent pas voir l’ombre d’un légume ou d’un fruit, ici ils adorent et pourraient se nourrir que de ça, alors à choisir je préfère qu’ils mangent fruits et légumes ! toujours positiver de la situation !
Et chez vous, comment avez-vous fait face au refus de certains aliments ?